Hôpital de campagne d’Abidjan (Côte d’ivoire)

Réalisation d’un centre médical d’une surface de 3 032 m2, divisé en 9 pavillons et comprenant les secteurs suivants :

– Une halle centrale composée d’un patio qui permet le tri des patients, l’accès aux consultations, au laboratoire, à la pharmacie et à la radiologie, ainsi qu’au service d’urgence. Elle comprend également les bureaux des médecins.

– A proximité de la halle centrale, le service administratif ainsi que la logistique. 

– Un pôle gynéco-obstétrique comprenant des salles d’accouchement et de travail ainsi que deux pavillons d’hospitalisation d’un total de 24 lits.

– Un pôle de service médical pouvant héberger 15 patients.

– En bout de bâtiment, un auvent est aménagé pour l’accueil des familles.

– Et détaché du corps central, un pavillon regroupe les équipements techniques permettant le bon fonctionnement du centre médical.

Le bâtiment est construit à rez-de-chaussée sur terre-plein en maçonnerie traditionnelle et recouvert, par bâtiment, d’une toiture à deux pentes largement débordantes. L’ensemble du terrain est clos, l’accès étant contrôlé par un personnel de surveillance.

Le bâtiment dispose d’équipements électriques de sécurité et d’une capacité tampon en eau froide.

Logements Lausanne (Suisse)

Comment concilier réponse urbaine et paysage ?

Par la recherche d’une forme idéale qui doit interagir sur les deux registres de forme que sont le tissu urbain et le paysage, il s’agit de proposer une réponse simple, lisible en choisissant d’utiliser l’emprise constructible pleine et entière, et de l’emboîter dans le relief puis de le fractionner en trois blocs pour dégager un linéaire de façade suffisant à l’implantation de 90 logements. 

Puis, il faut tirer de cette intervention visuelle, esthétique, une qualité environnementale et sociale par le soin apporté aux orientations, au relief, aux accès ; autant de conditions qui participent et déterminent le niveau de confort des résidents.

La majeure partie des logements profitent d’une double orientation.

Les failles sont orientées dans le sens des vents dominants.

Elles sont aussi des lieux de vie; elles donnent accès, aux pieds des immeubles, à une rue intérieure qui met en relation l’ensemble des logements, des services, des activités, du stationnement et des abris.

Elles prolongent l’espace urbain au cœur du projet. De par leur orientation, elles constituent, enfin, le lien paysager ; elles captent les éléments emblématiques du paysage, la pente herbeuse qui se glisse au-dessus des halls d’entrée et l’ancienne ferme qui apparaît au loin dans leur prolongement.

Enfin, la composition des façades fait l’éloge de la verticalité et attire le regard vers la colline sur laquelle le projet s’appuie.

Ainsi toutes les composantes du projet, contextuelle, environnementale et sociale prennent ancrage dans ce choix de partition qui pourrait être l’expression de notre projet comme une musique, les vides tenant lieu de silences.

 

Logements seniors Saint-Maximin (60)

A qui s’adresse cette résidence services pour personnes âgées autonomes ?

De toute évidence, aux « séniors », terme emprunté à l’anglais qui a succédé au terme de « troisième âge » dans le vocabulaire correct. Ainsi les séniors ne sont-ils pas tout à fait vieux. On considère même que ce terme réunit les « ainés », ceux que l’on respectait autrefois car ils dirigeaient la famille. Mais ces ainés vivent aujourd’hui seuls ou en couple. Aussi faut-il réfléchir à ce nouveau lieu d’accueil en gardant bien à l’esprit qu’ils veulent rester avant tout autonomes.

Notre réponse est tout sauf la traduction d’une institution, elle est basée sur une volonté d’équité. Un maître-mot : « à chacun sa maison ». L’ensemble bâti prend ainsi une valeur symbolique. Ce n’est pas un logement comme les autres, c’est le dernier dans lequel l’individu garde encore conscience de son individualité. Aussi, les maisons s’affranchissent-elles de tout alignement, leur implantation offrant à chacun des lieux d’intimité.
Le collectif, dans une même volonté, se dédouble puis, par un léger décalage volumétrique, se rapproche volumétriquement des pavillons voisins.

A cela s’ajoute une deuxième intention architecturale qui est de permettre à chacun des résidents, par le biais soit des jardins soit des loggias pour le collectif, de profiter d’un espace privatif extérieur sans discrimination. Ainsi « tout se ressemble et tout s’assemble » dans le but de former une seule « famille ».

Toujours dans ce souci d’équité, le principe d’organisation des logements est identique tant pour les pavillons que pour les logements du collectif. Les pavillons profitent d’une double orientation. Il en va de même pour tous les logements du collectif ;
ce principe conférant à l’ensemble une unité architecturale construite autour d’une idée forte « tous ensemble mais chacun dans sa maison ». Le collectif a donc été construit comme une agrégation de petites maisons.

 trois volets programmatiques :
– Le premier concerne le logement dans sa typologie. Il doit être adapté mais aussi sécurisant.
– Le deuxième concerne l’espace communautaire. Il doit être convivial.
– Enfin, augmenter le niveau de sécurité incendie du bâtiment collectif avec comme objectif de tendre vers la règlementation qui s’applique aux E.H.P.A.D. de type J.

Notre projet va donc s’organiser autour de ces trois axes et profiter de leur déclinaison pour conférer à l’ensemble bâti un caractère singulier accueillant et respectueux pour nos « aînés ».

Nous proposons d’augmenter la valeur de chacun de ces objectifs.
– Pour le logement, supprimer au maximum couloir et porte facteurs de chutes.
– Pour les parties communes, apporter la lumière du jour dans toutes les circulations.
– Quant à la sécurité incendie, profiter des galeries de liaison pour en faire un lieu de rencontre équipé de bancs et propice au jardinage.

Cette recherche d’identité se traduit par les principes suivants :

1- Pour le bien-être des résidents mais aussi dans le cadre de la performance énergétique du logement et des parties communes :
Deux orientations pour tous les logements.
Deux orientations dans les salons du collectif.
De la lumière naturelle partout y compris dans les circulations du collectif.
De grandes fenêtres font rentrer la lumière dans les logements et permettent de profiter de larges vues depuis l’intérieur des logements.

2- Pour animer la vie quotidienne des résidents :
Des jardins et terrasses bien orientés, bien protégés pour les maisons.
Des loggias pour les appartements.
Un potager pour tous, jardin communautaire, planté d’arbres fruitiers, avec utilisation du traitement de l’eau pluviale pour en faire un jardin humide.

3- Pour construire l’identité architecturale du lieu :
La pierre comme socle pour toutes les constructions et comme limite entre pavillons.
Les murs en pierre, d’aspect brut, sont un élément d’ancrage et de dépliage du bâti n’assurant aucune fonction structurelle. Elément dédié à la mémoire du lieu, tout comme le zinc recouvrant toitures et façades, la pierre est changeante et se patinera avec le temps.
Les toitures sont enveloppantes, elles protègent, isolent, jouent avec la lumière et la couleur du ciel, elles prennent appui sur les murs en pierre des rez-de chaussée tant des pavillons que des logements du collectif.

4- Pour assurer la pérennité de l’ouvrage :
L’emploi de matériaux naturels, la pierre, le zinc, les fenêtres en bois et aluminium limitent au mieux la maintenance dans un esprit de durabilité.

5- Pour augmenter le niveau de sécurité des résidents
L’organisation spatiale du collectif en deux plots est conforme en tous points à l’organisation des E.H.P.A.D. de type J dans sa largeur de circulation, sa largeur d’escalier, dans le transfert horizontal des résidents entre deux zones en cas d’incendie et enfin avec l’utilisation d’un ascenseur de 1 000 kg dans chaque plot.
Le transfert entre les deux plots est assuré par une galerie suspendue qui est aussi un lieu de convivialité, l’espace est large et il sera équipé de bancs.

Ainsi l’Architecture propose d’offrir à la personne vieillissante un cadre de vie dans lequel elle conserve son autonomie le plus longtemps possible en valorisant sa propre image.

EHPAD Milly la Forêt (91)

Ce programme s’inscrit pleinement dans les préoccupations actuelles de notre agence.

Nous souhaitons concevoir une architecture simple, d’une grande rigueur constructive qui se traduirait par des  bâtiments exemplaires en terme de qualité d’usage et de développement durable.

Le projet s’intègre dans le futur quartier des Bas-Heurts à Noisy-Le-Grand qui s’organise le long d’un parc linéaire Nord-Sud à forte intensité urbaine avec ses nombreuses promenades, ses espaces récréatifs, ses équipements sportifs et ses places offerts aux futurs habitants.

Le projet est en relation forte avec cet axe majeur aussi appelé « la Promenade des Jardins ». Il s’intègre dans l’aménagement urbain en participant à la fabrication d’un front bâti poreux le long de cette promenade.

Plusieurs principes d’aménagement ont été développés :

L’implantation urbaine des immeubles permettent des vues diagonales, des profondeurs de champs et un éloignement de la ligne d’horizon vers le paysage alentour.

 L’EHPAD, situé en retrait de la voie nouvelle et de la Promenade Des Jardins, est révélé à travers les percées visuelles organisées par les jardins. Celles-ci se prolongent aussi à travers les espaces de vie du rez-de-chaussée de l’EHPAD, mettant en connexion les différents jardins.

Devant la crèche et l’EHPAD, la place qui a fonction d’espace de rencontres pour habitants, parents et enfants, permet de s’attarder un peu, d’échanger et de jouir du plein air.

La mise en relation entre les trois bâtiments se distingue autant par les matériaux que par les couleurs de façade. Ce traitement non uniforme confère une échelle plus intermédiaire au sein de l’ilot.

Enfin la couleur offre un point de repère dans l’espace. Par exemple, le plot A identifié par sa brique moirée rose-rouge vient marquer l’angle de l’ilot le long de la Promenade des Jardins.

Les jardins sont largement plantés afin de réduire au maximum l’artificialisation des sols de la parcelle.

Cette continuité paysagère permet également une continuité écologique par la diversification des plantes endogènes et une gestion raisonnée des eaux pluviales.

Les cheminements intérieurs de la parcelle sont connectés avec le réseau piéton urbain. Ils sont conçus pour une invitation à la déambulation : le cheminement paysager est non rectiligne  en relation avec les jardins intérieurs.